Après avoir tué les Durchiis.

Épuisés, la nuit tombante, vous préparez un camp de fortune et un feu de bois en pleine foret de Norska.
Chacun s'affairait dans son coin lorsque Nayhem d'un simple regard, et d'un geste pour Tsaï qui ne compris pas directement ; regroupa la troupe et prenant soin d'exclure Tririal sans pour autant qu'il soit rejeté ou trop loin pour entendre.
C'est sur un ton troublé qu'il parla de sa nouvelle voix sombre et profonde, sa posture aussi traduisait un certain trouble malgré un visage impassible.

Comme vous le savez... Ma'al et moi, nous avions toujours servi Tcha'ar, sans trop de zèle.
Aujourd'hui, ce que je suis devenu me semble si étrange...
J'ai toujours été discret et derrière Ma'al, enfant j'étais déjà juste derrière lui, silencieux mais toujours là.
Discret, introverti... Mais pas macabre, je ne me souviens pas avoir été fasciné par la mort, pourquoi c'est elle qui m'a choisi ?
Je ne suis pas malheureux de cette nouvelle vie qui m'est offerte, mais...
Je ne l'ai pas suppliée... Je ne l'ai pas suppliée.

Tryrial pouffe un peu, assit contre un arbre un peu plus loin, il a solidement attaché le sang-froid et sait que le poison va commencer à faire effet :
- Tu crois façonner le destin ? Les dieux se servent et les mortels se plient devant une telle volonté.

Tsaï ne change pas d'un soupçon son comportement, mais il a un œil sur son camarade qu'il surveillera toute la nuit. et une oreille vers les hommes qu'il toise, il siffle cette phrase "tout ça n'est qu'un rêve jeune esprit, un rêve dont nous sommes les jouets du Grand hasard" tout en sortant une pâte qu'il mélange a quelques graine; la boule obtenue est malaxée, broyée puis reconstituée jusqu’à ce qu'elle soit chaude.
alors il se rapproche de Tryrial dur froid, les sens partagés entre le sang froid et les humains réunis; et lui chuchote: "il va te falloir passer une mauvaise nuit et bien d'autres si tu veux ne plus être sensible a la caresse du sang froid, et pour cela tu dois garder en toi son baiser; mais je peux calmer ces effets sans la calmer lui" il a du sadisme, un mélange de plaisir et d'orgeuil a la limite de la haine dans son chuchotement; Tsaï amène alors la boule chaude a la bouche de Tryrial

Je m'approche de Nayhem et, posant une main sur son épaule : "Seuls ceux qui ont vu peuvent comprendre ce dont tu parles"

Aux maraudeurs : "Nous sommes les enfants de Sfeingøt mais nos coeurs sont encore emplis de doutes. Nous devons nous en purger, nous ne devons pas craindre la mort, nous sommes déjà morts, acceptons-le. Acceptons notre nature. La peur est notre arme et nous devons la répandre, pas la subir. La mort est notre quotidien, à nous de la dispenser. Si la peur ou le doute vous envahissent, il n'est pas trop tard, retournez au Nord loin des lignes ennemies. Nous sommes les fils de Sfeingøt, demain nous commencerons l'entrainement, dans la vie et la guerre nous ne formerons qu'un. Pour les Dieux, nous ne sommes rien. Devenons les ombres qui hantent nos ennemis, écoutons notre sang et prenons en main notre destin. Reposons-nous, demain sera le premier pas d'un chemin semé de ténèbres, les notres."

Ma'al, entre deux accès de fièvre, semble profiter de ce moment de pleine lucidité pour assumer pleinement la transformation de son ami, son frère de sang, son ami d'enfance. Ses yeux semblent hallucinés, mais l’œil attentif ne peut se tromper, c'est sa lucidité et non son délire qui lui procure un regard aussi fou. Il est assis sur un vieux tronc qui commence à pourrir et, après avoir écouté Margøth, retourne son regard vers son frère.

- Tu ne l'a pas supplié, et tu as bien fait, rappelle-toi Fyørn Ensën, il a supplié le grand ancêtre lorsque la gangrène le prenait, il a hurlé trois jours, je devais avoir 8 ans alors. Et c'est un enfant du nord qu'il est devenu, le purulent n'aime pas les pleurnichards, tu as été choisi car ta vie le servait et ta mort ne lui plaisait pas. Ta gratitude montrera ta fidélité !
Puis, se penchant vers Margøt, Ma'al souffla lentement avant de reprendre.
Oui Margøt, je suis déjà mort, de toute façon au point où j'en suis, je suis presque mort ; je veux aller vers le sud, nous remonterons en héros aguerris pour l’hiver, nous combattrons aux côté des plus grands ! Et si le Nord le veut, nous vivrons encore !

Tryrial ne bouge pas, impossible de savoir si il suit la conversation. De temps à autres, quelques spasmes le secoue.
Il a bien sur accepté le "cadeau" de Tsaï.

Sans que vous ne sachiez s'il y a un lien avec ce qui vient d’être dit, Tryrial est pris de petits spasmes de rire ; peut-être sont-ils nerveux.

Alors que Ma'al fronce légèrement les sourcils en acquiesçant à Margøt, Nahyem lève les yeux dans un sourire de béatitude.
Une aurore boréale se forme lentement en dessus de vous, les formes onirique s’enchevêtrent dans un amas de couleur mouvantes.

Quelques sons semblent provenir de ces hauteurs, mais ils sont a peine audibles. En revanche les durchiis semblent s'agiter outre mesure.

Tryrial se lève et observe le ciel.
Il pose une main sur sa bananière et semble soucieux.
Il observe les hommes du nord et vérifie d'un rapide et (pas assez) discret coup d'œil si ces armes sont en place.

Nahyem se lève lentement, regarde le ciel et sourit. Sur un ton calme il vous dit :

"Il est temps de dormir, le nord est avec nous, nous ne craindrons rien ce soir, les rondes sont inutiles"

S'étalant de tout son long, il pose son crâne contre une racine d'arbre et ferme les yeux avec un sourire béat.

Margöt médite quelques minutes comme à son habitude puis part se coucher.

Tsaï est remonté dans un arbre tout près ou il fait le guetet somnole en meme temps comme il a déja passé de longues nuit a faire, comme a son habitude il regarde qui dors ou vérifie rapidement qui a quoi, et a un regard particulier pour l’elfe noir quand il se lève et regarde le ciel.

Thryrial vas tranquillement se coucher