L'essor des songes
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 Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls.

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Le mechant

Le mechant


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Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Empty
MessageSujet: Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyLun 30 Mai - 19:05

Celui qui quitte le terres du nord est un lâche ou porteur de la sombre parole des Dieux.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. 33460_10
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Le mechant

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MessageSujet: Le premier Signe.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyMer 1 Juin - 17:18

Celui qui quitte le terres du nord est un lâche ou porteur de la sombre parole des Dieux.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. 33460_10




Le vagabond.


Entre Garhars et Tongs, il décide de rejoindre un ost digne de ce nom
C'en est fini des simples pilleurs vivotant du massacre de marchands bien souvent infortunés


Ou aller ? Les ost partent vers le sud, mais comment en trouver un ?
Les terres du nord sont dangereuse, désertiques et immenses et les grands ost sont rares.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Dyn007_original_398_400_pjpeg_2567919_b1de7b45118bb42751b0c6a5f25b6c47

Plus au nord, un chemin va vers Tongs, les brumes sont épaisses
Au loin, une troupe, dix hommes
Fuir est impensable, en plus d'être lâche, ce serait suicidaire
Il va à leur rencontre, cinq guerriers sont implacablement armurés

Ils dépassent le rôdeur, en force, en taille, en poids
Mais surtout, la forge de leur équipement relève de la haute maitrise
Ils partent vers l'ouest, un commerce avec les Durchii
Déjà les dévots de Khorn, c'est le nom de leur Dieu
Poussent la cohorte et s'enfoncent dans la brume
Ne laissant au guerrier qu'une impression de force
Et une étrange tâche de sang épais, qui recouvre sa main

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Warrio11

Tongs, ville de passant, ville de commerce et de sacrifice
Les maraudeurs emplissent les rues, quelques abominations parsemée dans la ville
Rappellent à ceux qui doutent, que le nord ne récompense que les âmes fortes et sans failles


Deux temples offrent à la ville l’attention des Dieux, Un temple à Sfeïngøt, l'autre à un certain Tzchar
Le sorcier de Sfeïngøt connait le nom du voyageur, il connait ses questions
Son charisme pathétique et sa voix fluette ne sont que des tromperies dissimulant sa puissance
Son discourt est troublant, rien n'indique au combattant qu'il n'est pas rien, et rien n'indique non plus le contraire

L'auberge, des maraudeurs lui parlent de la grande guerre d'Archaon, de quelques autres batailles
Ils suivent Tzchar, seigneur du temps du changement et du savoir, ils le pensent plus fort de Kernot, Khorn
Ils invite le maraudeur a la peau sombre dans le temple du Dieu corbeau


Le sorcier marque sur le sol la roue de Sfeïngøt, il fait une flèche sur la branche du nord
Traçant par magie une flèche au tatouage du rôdeur, comme une ficelle du destin
Le soir vient et il quitte la ville avec une nouvelle monture et un renfort aux genoux
Tout deux ornés d'une corne noire et pointue ; Sfeïn, ainsi se nomme son cheval
Il dépensa la moitié de sa fortune pour un cheval dont il ne profitera qu'un jour, mais ce fut le jour le plus important de sa vie


Vers l’hyperborée.


Le grand nord, demeure de Sfeïngøt, le lieux des Dieux, des sombres augures, le destin des élus et des déchus
Désert de glace, refuge des monstres aux dégénérescences abjectes, demeure d'être plus anciens que les hommes
Il va chercher la réponse au nord, le nord sait guider ses hommes au combat


Le nord et ses aurore boréales, qu'il ne faut pas trop voir, disent les frileux
Ni même rester dehors durant leur présence, disent-ils
Il n'en est plus là, les desseins célestes qui dansent dans la nuit, il les à admiré tant de fois
S'il avait à devenir une bête du nord, il le serait déjà devenu une
Peut être que Kernot ne veut pas de lui comme bête sauvage après tout...



La route est longue, le voyage sera rude les bêtes serons plus dangereuse et moins comestibles
Le froid plus dure, Sfeïn devra avancer vite, il parcouru en cinq heures ce qu'un homme parcourt en deux jours


Voici les aiguilles du grand nord, elles sont petites ici mais elles grandiront toujours plus vers le nord
Le vent se fait rude, la terre n'est que glace, Sfeïn ne peut plus continuer à le porter
Il descent, il affronte la glace, le froid, le vent ; les pics de roches grandissent alors que le temps passe

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. 24118_10

Un bête elle là, elle est grande, puissante, mutée
Un sanglier, dix défenses lui mutilent le visage, il fait la taille du rôdeur, et bien trois fois son poids
C'est ainsi que le nord gratifie ceux qui n'ont pas peur de vivre vers lui
Voici la voie des Dieux, l'épreuve du guerrier, car le sanglier va charger, il le sait, il connait les bêtes

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Bureau10

Le crâne du sanglier sera son trophée, une épaulière de cérémonie
Le froid sera la seconde épreuve, un vent qui soulève la glace et tranche la peau
Heureusement des pics apparaissent un peu partout, une pierre noire et vieille
Formant cent, mille pointes qui transpercent le sol comme l'épieu dépasse du dos lorsqu'il est bien enfoncé


C'est le signe du grand nord, les yeux du marcheur sont gelés
Il peine encore à voir mais ne saigne pas, sa peau est trop froide pour permettre hémorragie
Quand les Dieux parleront-ils ?

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Shoggo10

Le sol glisse et le vent souffle si fort que l'ont doit escalader les surfaces planes pour ne point tomber
Ici, les animaux ne peuvent pas vivre, c'est la demeure des démon et des monstres
Des enfants et des bêtes du grand nord
Les aurores boréales sont partout autour de lui, dansant sur le sol gelé


Son pied frappe sur quelque chose de mou en dessous de la glace qui a rompu
Une tentacule grosse comme un torse et longue... la glace en cache le bout
De l'autre côté, à la base de la tentacule, une masse de glace des cinq mètres
Dissimulant un amalgame de bouches, d'organes, d’yeux, de tentacules et d'ergots belliqueux


Un enfant du nord ! Magnifique et immense, mais ennemi mortel, la bête n'est pas à combattre
Il faut fuir, vite, avant que la bête ne se réveille, elle commence à bouger
Un cris incompréhensible m'avertit qu'elle est consciente, mais aussi qu'avoir conscience du cris serait perdre la conscience
Le vagabond court aussi vite que la glace et le vent le permettent, il lâche Sfeïn pour être plus à l'aise
Sans s'en rendre comte, c'est ce sacrifice qui lui sauvera la vie, la bête se repait du cheval alors que l'homme en fuite tombe

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Qcchut10

cinq mètre de chutes, puis des roches sur lequel le corps vient frapper, le crâne
Sfeïn l'entourent, la conscience en à trop vu, elle réclame l'abandon
Dormir, il en a grand besoin, mais surtout une envie alarmante
S'il dort, il meurt


Il se relève, trotte quelque pas, le sang recouvre son visage
On lui a frappé l'épaule, un guerrier en armure parfaite, robuste mais si petit
Un nain le secoue, un nain ! Les forgerons des grands Dieux
« Si tu parts vers le sud, jusqu’aux terres slanes, et que tu me ramène le métal des rois des tombes
Alors … Alors tu seras un élu parmi les Dieux, car je te forgerais pendant ton voyage
La plus puissante armure jamais forgée, hormis Archaon et quelque autres »

Il rit, il se moque, mais il est sérieux


« Ramènes-en trente kilos minimum ! Mais fait attention
Vous êtes plusieurs sur le coup, le premier, je lui donne l'armure
Les autres... je leur donne la mort ! »
Il rit encore


« Retourne au sud, les Dieux ont parlé, de toute façon tu n'as plus de forces humain...
Déjà que vous en avez peu... Tiens, cette amulette te guidera, babiole ! »

« Combien de temps de retard ais-je face au premier homme à qui tu as dis ceci ? »
« Trois cent vingt quatre ans, huit mois, 7 jours, les heures t'importent-elles ? »

Le nain s'en va, le maraudeur monte la falaise et retourne vers le sud

Ne pas marcher trop vite, le vent emporte vers l'avant
Il pourrait nous faire prendre une telle allure que le choc serait celui d'une chute dans un gouffre
Le nimbes l'entourent, il rêve en marchant


Des monstres aux allures de rats combattent un guerrier fin à l'amure écarlate
Il se réveille, le aiguille sont plus basse, se rendort
Des tunnels recouverts d'humains sans vie, mais pas morts non-plus, certains sans trop de chaire
Il se réveille


Le village orgiaque et l'homme à la cascade.


La tempête tombe, voici les plateaux du nord, mes terres... ou peut être pas
Le ciel est dégagé et devant, une immense tour, peut-être Ghrond, un voyageur lui en avait parlé
Menaçant le nord par sa hauteur et son symbole, il paraît qu'a l’intérieur la magie se déchaine
Les Durchii cherchent la domination de Sfeïngøt


Le marcheur à dormi un jour entier, mais la fatigue est encore là
Un campement, vingt êtres humains, il demande une tente pour apaiser son âme
Gered lui propose sa tente, le confiant à sa femme, elle lui sèche ses armures
Lui montre ou est le guerrier d'un bâton sur le sol, s’approche de lui, l'embrasse
Il la prend deux heures durant, ses courbes sont parfaites, son corps obéit à la volupté
Elle connait l'art de l'amour et encourage le guerrier dans son emprise

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Rivier10

Le repas est au centre du village, un grand feu et tout le monde autour
Une vieille sorcière raille l'étranger, «trop hâtif, tu as pris une vulgaire bête pour un trophée de Dieux noirs »
Elle secoue les cornes du crane du sanglier, le repasse est agrémenté d'alcool, de musique et de danses, exitantes


Shangøt, la déesse du campement, prend sous son voile le voyageur et le village, qui sombrent dans l'orgie
Les plaisirs dépassent les pires douleurs, les femmes se succèdent, la conscience s'etteint
La nuit est à son maximum dans ce jour éternel, le rôdeur se lève, des plaies cicatrisée parsèment son corps
Il remercie Geder, qui lui sourit de ses dent parfaites et blanches « Tu es exquis »
Troublé, le vagabond reprend sa route

Un homme contemple une cascade, « elle coulait déjà bien avant ma naissance
Et pourtant elle ne fut jamais deux fois la même depuis, le monde est ainsi pour celui qui connait les ficelles »
Encore Tzchar, est-il un futur sorcier ? Un idiot, ou un futur déchu ?


Qu'est-il, ce grand marionnettiste à l’allure du corbeau ?
La route est longue vers l'est, il marchera encore plusieurs jours
Ne serait-ce que pour revoir Tongs


Dernière édition par Le mechant le Mar 21 Juil - 13:37, édité 2 fois
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Margöt

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MessageSujet: Puisqu'il faut toute une vie pour comprendre comment on en est arrivé là et surtout qu'on a jamais eu la main sur son destin...   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyVen 10 Juin - 12:52

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Grand_10

“Je naquis dans la tribu Znanphel au sein de Sfeïnorn. Ma tribu était une parmi un grand nombre d’un peuple fort dont le plaisir résidait dans la mort et surtout l’art de la donner. Notre sang pulse dans nos veines au rythme de la guerre et nos armes sont ornées du crâne de Kernot. Bien que puissante, ma race ne connut jamais de véritable expansion, au contraire. Notre jeunesse était trop souvent fauchée au cœur de vaines mêlées dans le seul but d’assouvir une soif de mort intarissable. Et qu’en les ennemis venaient à manquer, les miens s’entretuaient car mère, dans l’ombre du secret, semait la discorde entre les tribus au nom de Selfyr.

Père mourut avant même ma naissance mais j’entendis de lui qu’il fut un puissant parmi les puissants. On dit aussi de lui qu’il pouvait tomber dans des transes si profondes qu’elles lui étaient inspirées par Kernot lui-même et qu’il pouvait combattre ainsi pendant des jours entiers, il parait qu'il avait la constitution pour, j'ai hérité de cette dernière. C’est d’ailleurs lors d’un tel épisode qu’il perdit la vie. Cela lui évita de voir les multiples déformations que la grossesse et l’influence de Selfyr avaient déclenchées chez mère.

Nous fûmes deux à sortir de l’utérus de mère mais le corps de sœur atterrit sans vie sur le sol gelé. Ma peau comme la sienne présentaient les traces de nombreuses griffures, les siennes étaient juste plus profondes… Le placenta hypertrophié de mère avait fait de nous des enfants robustes malgré la précocité de l’accouchement. Mère se rassasia de son placenta et du corps de Sœur afin que je puisse me repaitre de mon ennemi vaincu au travers de son sein.

Lorsque j’atteins une dizaine d’années, Oncle décida de prendre Mère pour concubine. Mère refusa et bien que l’intellect d’Oncle dusse se limiter aux stratégies guerrières les plus basiques, il avait fini par comprendre qu’un meurtre suffisamment violent lui éviterait tout ennui. Le châtiment fut exemplaire puisqu’il lui arracha lui-même les membres, un à un, sur la place du village. Dès ce jour, mon existence ne tourna alors qu’autour de la vengeance, Mère avait été une femme insidieuse et subtile, elle méritait certainement une mort subtile et insidieuse. Jour après jour, ma haine et ma colère grandirent envers Oncle jusqu’au jour où je pus moi-même lui faire subir le même sort. Kernot, Selfyr, peu importe, nous servons les ténèbres hurlantes, Sfeïngöt. Cet épisode éveilla en moi le gout du sang et de la transe de guerre, mon gout pour le chaos. Je compris aussi que quelque chose de plus grand m’attendait ailleurs. Je quittais donc mon village en quête d'une destinée.

Les mois qui suivirent mon départ furent pour moi une renaissance, un retour à la nature, à Kernot. Je vécus comme une bête, mangeant la viande crue sur des animaux encore chauds ou dormant à même le sol d’une tanière. Durant cette période, je me forgeais un physique solide. Chassant principalement la nuit, j’appris à combattre dans la pénombre. J’appris à oublier ma vue et à faire confiance à mes autres sens. Il me reste de cette période, un goût prononcé pour l’obscurité.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Cheval10

Un jour j’aperçus dans la pleine un étalon, magnifique, puissant et à la robe ocre rouge. A n’en point douter, c’était une créature comme seules les Sfeïnorn peuvent en abriter. Je décidais d’en faire ma monture. Un jour qu’il épanchait sa soif dans le coude d’une rivière, je l’assommais d’un coup de tronc à la tête. Je le nommais “Sfeïnorn Gaïden” littéralement “Celui qui chevauche les Ombres Terres” puis plus simplement “Sfeïn, l’Ombre”. Il ne me tint jamais rigueur de cette première rencontre et nous devînmes rapidement amis, sa soif de combat étant presque aussi développée que la mienne. Je vécus alors principalement de vols et de meurtres de voyageurs isolés. Sfeïn pouvant galoper sur de longues distances même de nuit, je pris l’habitude d’attaquer au crépuscule, accentuant encore mon goût pour la nuit et les ténèbres.

Un jour, lors d’un combat contre un petit groupe de marchands, je vis une colonne d’une dizaine de cavaliers apparaître au sommet d’une colline environnante et fondre sur moi. Pensant la troupe hostile, je fis exploser la tête du plus rapide d’entre eux d’un coup de marteau habilement lancé. Il ne fallu que quelques dizaines de secondes aux autres pour venir à bout de ma résistance. Leur chef, Sylmeur, m’offrit de prendre la place dans leur groupe de l’homme à qui j’avais ôté la vie. Je devins ainsi l’assassin d’une petite troupe de maraudeurs. J’appris alors à me servir d’une épée à deux mains et de deux dagues, plus adaptées à mes basses besognes. Mais ces armes ne remplacèrent jamais mon marteau dans mon cœur et surtout dans le crâne de mes ennemis. Efficace et taciturne, je fus vite apprécié dans le groupe et plusieurs d’entre eux devinrent des amis pendant les 3 ans que je passais avec eux.

Néanmoins, je finis par m’ennuyer de ces petits délits et je me séparais d’eux lorsqu’ils refusèrent ma proposition de former un ost plus conséquent ou au moins d’en rejoindre un. Sfein, désireux de galoper à nouveau parmi les siens me fit ses adieux et je ne gardais de lui qu’une patte, pour le trajet. Je partis seul vers le Sud.

Durant ces années, ma soif de sang ne cessa d’augmenter et aujourd’hui encore, quand les échos de la bataille résonnent autour de moi, il m’arrive de me laisser glisser et alors, le chant de mon marteau vient compléter la douce symphonie de l’agonie.”
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Margöt

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MessageSujet: Ô Sfeïngøt, Grandes Ténèbres Hurlantes, protégez-moi de mes amis, je me charge de mes ennemis.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyVen 10 Juin - 13:06

Le feu agonisant crépite dans son antre. Les reflets rougeoyants projetés, dans l’épaisse fumée qui emplit la pièce, semblent se complaire en une danse hypnotique tirée du cauchemar d'un rêveur fou. Caché dans l'ombre, j'observe les hommes attablés ça et là dans la pièce. Leurs têtes sont baissées, leurs regards emprunts de méfiance et lancés à la volée. Leurs cœurs oppressés, la peur envahit leurs âmes. Ils me sentent roder. Du creux de leur esprit, un froid s’insinue jusqu’au fond de leurs entrailles. Ils attendent sans savoir. Ils prient, se mentent, cherchent une raison à cette angoisse grandissante. Fous sans folie, ils ne sont que des pions. Oui, des pions sourds car moi je l’ai entendue. Je l’ai entendue et même portée cette rumeur venue du Nord. Murmure incessant qui sonnent et résonnent aux oreilles des hommes. Échos de Sfeïngøt, battement erratique d’une pierre qui chute sans fin. Oui, ils sont sourds ces fous sans folie qui n’entendent pas venir l’avalanche. Roule, roule petite pierre. Roule, roule car en ton sein sommeille le nom du changement, le nom de la gloire et de la puissance. En ton sein sommeille mon nom :

Marsfeïn !

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Chaoss10
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MessageSujet: Premier rève.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyMer 24 Aoû - 9:18

« Margøt... Margøt »

La quadripartie.

La voix du sorcier du temple, celui qui avait deviné son nom.

Quatre portes autour de moi, entre elles, un cercle aux quatre branches, chaque branche désigne une porte. La roue de Sfeingøt divisée en quatre destins.

La première est de sang et de feu, deux piles de crânes indiquent les limites alors que bêtes du chaos et démon sauvages, exhalant de l’airain brûlé, s'agitent dans la montagne de crânes ; la voûte dégouline de sang et est tracée par le feu qui brûle les os des squelettes pendus le long des deux piliers d'airains qui s'élèvent du sommet de la pyramide de crânes, les bêtes et les démons sont chauffés à vif par le feu qui semble vouloir tout consumer.

La deuxième substitue aux crânes des cadavres en putréfaction, viscères à l'air, membres discriminés, visages mutilés. La vermine prolifère et atteint des tailles anormales en rongeant ces deux monticules putrescents. De gros démons pustuleux et porteurs de milles pestes rient, assis au milieu des vers et des morts, jouant avec les tripes d'anciens humains. D'immondes champignons poussent au milieu des ventres ouverts et de grosses mouches maladives dansent en formant la voûte qui définit les contours de la porte.

La troisième n'est pas stable, ses délimitations s'effacent pour revenir à d'autre endroit, fluctuant de formes et de couleurs ; jouant sur la matière, l'opacité et la consistance qui, parfois dure comme l'acier, parfois plus subtile que l'air, finissent de troubler l'esprit des mortels. Des cendres tombent lentement de ce spectacle hypnotisant ; de ses cendres, des oiseaux naissent et volent au milieu des fluences folles, revêtant souvent l’apparence de corbeaux ils retournent rapidement s'amalgamer au chaos de formes achroniques en pur devenir.

La quatrième est un spectacle édifiant, la porte est un énorme sexe de femme qui frémit de douleur et de plaisir alors que nombre d'êtres s'entrepénètrent et pénètrent les parois de cette porte par de nombreux orifices. Les mouvements ivres et frénétiques sont fascinants, des femmes splendides jouissent dans des spasmes d'une agonie de jouissances éternelles. Pénétrants et pénétrés sont aussi parfois mêlés, si bien qu'ils sont souvent les deux à la fois, et plusieurs fois en même temps. Androgynes, polysexués, démons aux sexes énormes et aux pieds de bouc violent tout autant les femmes que les autres, tout comme la porte. Une synergie semble parcourir le groupe, comme si cette immense orgie n'était qu'une danse de jouissances orchestrée sous une même harmonie.

Margøt prend le temps de contempler ce qui s'offre à lui, puis il s'enfonce dans la troisième porte...


Sous les ordres de l'empire.


Les yeux refusent de s'ouvrir, quelqu'un le touche, le secoue et crie « Soldat »
Il ouvre les yeux et un épéiste le regarde puis appelle son lieutenant... L'empire !
« Ça va piquier ? Debout ! Tu es un miraculé ! »

Margøt porte les habits de l'empire, il est un piquier. Feignant l'amnésie, il esquive les questions.
On insiste pour qu'il aille voir un barbier, le nordique quitte le champ de bataille constitué de piquiers de l'empire et de rares bêtes et maraudeurs morts dans la bataille. Ce fut une boucherie, les piquiers ne devaient pas avoir la moindre chance.

Rejoignant l'armée d'à peu près trois milles hommes, il trouve un barbier qui lui taille la barbe. Puis on l'encourage, en tant que vétéran, à demander le statut hallebardier. Le maraudeur le fait et se retrouve dans un pavé de soixante hallebardiers. Il tarde à comprend combien il est grand, et puisqu'il semble comprendre qu'on le considère comme un miraculé ; il choisi donc d'en jouer au maximum, invoquant la grâce de Sigmar à tout bout de champs, ce qui produit un certain effet, mais jamais celui escompté. L'armée marche durant quatre heures vers le nord, puis fait halte et les lieutenants rangent les pavés de manière stratégique, cachant les canons aux yeux de l'ennemi qui guette en haut de la colline. Une heure d'attente, puis les nordiques chargent comme prévu, dévalant la colline, maraudeurs et chiens du chaos. Deux enfants du chaos viennent épouvanter les hommes de l'empire.

Cependant, les bataillons qui semblaient tenir des massues étranges sont en fait des archers, mais il tirent avec ces crache-feu détonants. Le résultat est impressionnant, les nordiques se font décimer, ils pourront quand même arriver au contact, mais ils ne seront pas assez nombreux pour faire de réels dégâts. On ordonne aux pavés cachant les canons de s'écarter de la trajectoire de tire. Les canons, monstres d'acier vomissant flammes et fumées projettent de redoutables boulets qui explosent en d'innombrables morceaux brûlants qui viennent s'enfoncer dans la chaire de leurs ennemis. La bataille était en fait déjà remportée par l'empire, qui avait prévu ce massacre ; mais alors que tout semblait vain, un sorcier inaugure un sortilège en psalmodies de vieux parler. La terre semble trembler, les armées de l'empire chavirent, peine à tenir debout et tanguent sans cesse, impossible de tirer dans de telles conditions ! Et se battre convenablement sans équilibre semble être hors de portée des gardiens de l'empire. Mais le sortilège fut lancé trop tard, et les rares survivants du nord étaient toujours en proie aux terribles canons qui eux pouvaient tanguer autant qu'ils voulaient sans altérer leurs tirs ; mortels. Les enfants du chaos furent démontés par quelques boulets bien tirés, et la retraite fut rapidement sonnée. Même pas un dixième des armées du nord put s'en aller, les pertes du côté de l'empire ? Aucune...

Il fut choisi pour examiner le champs de bataille, interdit de tuer les agonisants. La pitié envers l'ennemi est faiblesse et lâcheté... Mais au milieu du champs de bataille voici qu'il reconnut Daënien, criblé de balles, suffoquant. Alors que Margøt allait abréger ses souffrances, Daënien lui imposa la pomme de sa main et arriva entre deux étouffements à lui dire « Ceci n'est qu'un foutu rêve, tue-moi », ce qu'il fit. L'armée retourna à Praag, pour être réapprovisionnée et démantelée, la victoire fut fêtée à côté du champs de bataille le soir même ; la marche vers la ville fut pour le lendemain.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. 04vill10

Praag, immense citée aux palissades de pierres hautes d'au moins cinq nordiques. À l’intérieur un travail fut proposé à ceux qui voulaient rester en garnison. Ainsi Margøt se porta volontaire. Alors qu'on lui demandait de signer son contrat militaire, il signa dans l'écriture du Futark, l'écriture runique du nord ; ceci éveilla l'homme en face de lui, qui gribouilla et cacha rapidement la signature, faisant jurer au maraudeur infiltré de ne plus jamais écrire ainsi et qu'une croix suffirait. Le nordique regarda le visage de son complice et sauveur, et le retint. Puis il travailla pendant trois jours en tant que chaudronnier ferronnier ; dans une usine de canon, de cloches et de marmites. Bien sûr, ce sont les canons qui intéressèrent Margøt. Mais au troisième jour, un homme lui dit de le suivre et de faire son baluchon en même temps. Le nordique accepta, ils traversèrent la ville jusqu'à une maison, la nuit était tombée. L'homme frappa à la porte et dit assez fort « Madame Tietka ! Par tous les diable ouvrez-nous ! » Au bout de quelques souffles, la femme poussa les volets de la porte et accueilli les deux humains chez elles. « Merci bien Tietkouna, je ne fais que passer, quant à lui, il restera ici cette nuit ». Une trappe cachée sous un tapis, l'homme invita Margot à descendre, ce que le maraudeur fit, sur ses gardes. Dans la cave aux murs de pierres nues, trois hommes en cercle s’étaient réunis autour d'une coupe de feu. La flamme, bleue, dansante et changeante, lançait ses mille reflets hypnotiques sur le conciliabule.


Les fils du corbeau.


La tension était grande, un frisson glacé parcourut l'échine de Margøt tandis qu'une pensée naissait dans son esprit. « Ici, la force ne semble pas à craindre mais ces hommes sont forts, à n'en pas douter. Quels poisons sont cachés dans les ombres virevoltantes, et sur quelles armes ? Méfiance Margøt, il flotte dans l'air une promesse de souffrance pour qui vient en indolent ». Von Vitzenbren, un vieil homme au ton conciliant fut le premier à parler. « Soit le bienvenu Margøt ». Von Graëgs, l'érudit qui avait camouflé l'écriture du Futark, était là aussi. Lorsque Shlomo, le troisième homme à l'air vaniteux tenta d’instiller un rapport de force en sa faveur en rabaissant Margøt et que les doigts de ce dernier se resserrèrent autour de sa gorge, il comprît que le maraudeur, bien qu'isolé, ne se laisserait pas mépriser. Von Vitzenbren s'interposa :

Margøt, votre force est toute à votre honneur mais ici, vous êtes sur nos terres et il conviendrait que vous usiez de moyens, disons, plus subtils, surtout si vous escomptez avoir notre faveur.
Bien sûr, mais ne faites pas l'erreur de voir l'agneau quand le loup est devant vous. La bête est hors de son territoire mais elle mordra et mourra avant d'être mise en cage.

Un sourire s'esquissa sur les lèvres de Von Vitzenbren.

Il est vrai que nos rapports manquent peut-être parfois d'une touche d'agressivité mais cela n'est pas une raison pour nous égorger les uns les autres.

Margøt desserra son étreinte.

Bien, vous devez être fatigué, nous nous reverrons bientôt.

Von Vitzenbren et Shlomo quittèrent la cave, laissant Margøt et Von Graëgs poursuivre plus avant la conversation.

- Il y a tant de questions auxquelles je cherche des réponses et il semble qu'ici, je puisse les trouver. Tchengar infiltre ses fidèles dans toutes les couches de l'empire.


Dernière édition par Le mechant le Jeu 8 Sep - 23:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Initiations et érrances.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyJeu 8 Sep - 23:54

Von Vitzenbren, Shlomo, Margøt & Von Graëgs


La rencontre de Von Graëgs.


Après une discutions préliminaire, Von Graëgs invita le maraudeur à dormir, Margøt en avait plus que besoin, et ne tarda pas à s'endormir.

A son réveil, le nordique compris immédiatement qu'il était tard, Von Graëgs était depuis longtemps réveillé, il lisait dans un coin de bibliothèque, entouré de bougies aux flammes légèrement folles. Les quelques paroles échangées menèrent rapidement Margøt vers le choix difficile de servir Tchengar, et sans doute par la magie.

Von Graëgs ne cacha rien, il expliqua les risques inhérents à la magie. Donner son âme à un démon, c’est choisir de mener une guerre permanente contre ce démon. L’ascension d'un sorcier sur l’entité éthérée est sa seule sauvegarde, car seule la puissance empêche le démon de réclamer son dû.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Ordrea10

Margøt ne recula pas devant les risques, devenir enfant du chaos n'était pas une honte, car se faisant, il servirait la volonté de Sfeïngøt. Une demi-journée devait s’écouler avant que que les autres ne reviennent, poussé par sa soif de savoir, Margøt voulut en apprendre plus sur ses ennemis. Von Graëgs laissa le maraudeur avec un livre sur l'empire, écrit par l'empire, un manuel impérial pour pousser à l’impérialisme, un vaste éloge de l'empire par l'empire pour l'empire ; mais chaque peuple y était détaillé, et surtout chaque vertu et adresse militaire.

L’après-midi, Von Graëgs fit visiter les catacombes au nordique. Douze enfants du chaos s’y trouvaient, d'anciens prétendants, fils du corbeau dont le sort en avait décidé autrement. Tous fort différents et étranges, mais tous autant torturés.


Les cauchemars de l'enfant du nord.


Une cérémonie d'intronisation dans le cercle des fils du corbeau eu lieu le soir même. Ils étaient cinq autour de Margøt, le nouveau venu était un militaire droit et stoïque, long et sec, il avait une certaine allure et surtout une inflexibilité impressionnante.

Mais la cérémonie ne fût pas celle attendue, les flammes de Tchengar léchèrent le nordique, et le recouvrirent ; et le changement dévora son âme et son corps.

Son âme fut emportée par des flots turbulents d’un cauchemar vivant et bientôt, une hydre à neuf têtes apparût devant lui. Tour à tour, les huit premières têtes crachèrent au visage de Margøt. Leurs souffles brulaient, gelaient ou asphyxiaient mais toutes lui montrèrent ce qu’il ne voulait pas voir. Les visions d’horreur se succédèrent, la moindre lui montrant sa mort, le cadavre rongé par les vers.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Hydre210

A chaque souffle, son âme vacillait, à la limite de la folie mais il tînt bon jusqu’à la huitième tête. Alors, un vieil homme apparût, sage s’il en était, puissant sorcier à n’en pas douter. « Margøt, je suis ici pour t’aider car j’ai une dette envers un ancien élève cher à mon cœur. Tu n’es pas obligé de vivre cela. Laisse-moi te soustraire au regard de la dernière tête ».
Mais Margøt refusa de se laisser détourner, il irait jusqu’au bout de l’épreuve. « Soit, puisque tu l’as voulu… »
La dernière tête projeta son souffle ardant et il se vît retourner son arme contre ses frères au cœur de la bataille, il se vît s’opposer aux Dieux Noirs, il se vît trahir Sfeingøt.

De son corps robuste, des bouches, des visages, des hurlements apparurent. Margøt était cent, mille, puis il ne fut même plus une multitude, mais un chaos dans lequel le nombre lui-même n'avait plus sa place.

Mais il redevînt un être, non un homme mais une abomination du chaos -son enfant hurlant et gesticulant au milieu des ritualistes. Avec force, les cinq sorciers menèrent la bête dans les catacombes pour en faire leur treizième merveille, encore un enfant comme trophée à leur culte. Mais Margøt, ou du moins la bête à qui nous donnerons ce nom, ne l'entendait pas ainsi et il déploya toute son agressivité pour ne pas entrer dans sa cellule.

Les cris déchiraient les tympans et les tentacules, bras et autres ergots frappèrent si violemment les murs et les plafonds que des blocs entiers se détachèrent, menaçant d'effondrer les souterrains. Von Graëgs intima l'ordre aux quatre autres de s'en aller. Une fois qu'ils furent partis, il lança à Margøt un regard empli de puissance. L’esprit du nordique s’éclaira. Quelle puissance habitait cet occultiste, malgré la multitude de globes oculaires, il le regardait dans les yeux. L’homme se mit à psalmodier et les flots de magie entremêlés rendirent à la créature son audition.

« Sans oreille, tu avais perdu le propre son de ta voix. Ainsi, nous pouvons communiquer » déclara Von Graëgs.
« Enfant de Sfeingøt je suis devenu, mais j’ai gardé une étincelle de ma conscience » répondit le nordique, « enferme-moi et tu l’éteindras à jamais. Je ne doute pas que tu pourrais le faire par la force mais moi, je saurai te montrer que je suis plus qu’un simple trophée ! »

Le temps d’un souffle, Van Graëgs jaugea la créature. « Si tu dois partir, alors soit, je ne m’y opposerai pas ». Voyant le regard de la créature s’attarder sur ses congénères, il ajouta : « Laisse-les, leur place est ici ».

L’enfant du chaos se détourna et partit vers les bas-fonds. Un murmure le poursuivit.
« Quel dommage Margøt, quel dommage que tu aies échoué, tu aurais pu être un grand ». N'était-ce qu'une hallucinations, qu'un désir ? la bête n'en était plus à différentier les choses de sa conscience, des ses consciences.

Et le poids de la honte s’abattît sur Margøt, une honte sombre, telle qu’aucun autre sentiment n’aurait pu blesser plus profondément une telle créature. Aussi sûr que les vers de Nerckal rongent les cadavres de ses serviteurs, la honte rongeait Margøt d’un appétit vorace à un point tel que la faim devînt physique. La créature se mît en quête de chaire.

Des tunnels peuplés de skavens rejoignaient en plusieurs endroits les catacombes. Margøt s’y insinua, deux idées étreignaient son esprit.
D’abord, se nourrir, encore et toujours, pour combler le vide à chaque instant grandissant. Ces skavens emplir ce rôle à merveille, des groupes éparses détalaient devant lui mais les plus lent étaient aisément rattrapé par les immenses tentacules. Certains feignaient la mort, sans doute pensaient-ils que la créature les délaisserai ; peut-être aussi étaient-ils réellement morts…
Ensuite, il lui fallait rejoindre le nord. En ses terres natales, Margøt pourrait rejoindre un ost et l’utilité retrouvée atténuerait peut-être la honte… Peut-être…

Nul ne sait combien de temps dura l’errance, malgré un sens de l’orientation aiguisé, les tunnels finissaient toujours en cul de sac ou dans la mauvaise direction. Il était aussi impossible de suivre un chemin vers le nord ou vers une quelconque direction que de retrouver la surface. En ces temps distordus, la créature devînt une ombre cauchemardesque pour les skavens, l’écho des cris d’agonie des milliers d’entre eux qui finirent ingérés dans ses milles gueules et orifices.

Il les dévora pour vivre, mais aussi par pulsion ou par désir. Cette errance marqua la vie du monstre, une errance dans laquelle le temps comme de l'espace n'étaient plus ; hantant les catacombes, il fut durant des années la terreur des hommes rats.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Shoggo10

Un jour où l’appel du nord se fit trop fort, la bête réussit à atteindre la surface mais ses déplacements devinrent plus ardus car la créature ne supportait pas le soleil, chaque rayon la brûlait comme mille torches à même sa peau nue. Il lui fallut passer de caverne en caverne, délogeant des ours, et parfois d'autres enfants du chaos.

Nocturne ; son repos n'était qu'au fond d'une grotte, et plus les mois passaient, plus il n'aspirait qu'à rester dans sa grotte. Il avait fini par atteindre le grand nord et ses voyages se firent plus rares et plus brefs. Quand il trouva une grotte suffisamment grande, il en fît sa demeure, sa crypte, le lieu où sa honte pourrait vivre en paix, car désormais, il n'était plus que honte. Il se sentait comme une monstruosité indigne de tout, et surtout du regard des autres ; si les nordiques le voyaient comme un petit Dieu, lui ne pouvait se voir que comme quelque chose de trop et d'indigne du nord.

Il se colla au fond de la caverne et n'en sortit plus. Le temps sembla s’étirer indéfiniment, et la honte profita de ses regards moqueurs et de ses rires aigus pour blesser un peu plus à chaque souffle les chaires à vif de la bête. Puis un jour, Tsaï et Kalek apparurent au loin, déambulant sur un sentier délirant, une pure manifestation du changement ; leur venue annonçait la fin du calvaire.
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MessageSujet: Re: Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyMar 13 Déc - 17:55

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Embras10

Quel rêve étrange… Le réveil est brutal et mon souffle court.
Combien de temps ai-je rêvé ?
Cela m’a paru des années, une éternité d’errance et de fuite ; et pourtant l’après-midi semble juste entamée… Les noirs desseins des Dieux sont toujours sibyllins pour les mortels. Pourquoi m’avoir fait vivre cette petite mort ?
Une épreuve ?

Et cette sempiternelle lutte à l’intérieur de ma tête… La puissance réside dans l’équilibre, mais la mort se tapit dans l’ombre du non-choix… Et comment expliquer la blessure sur mon doigt ? Le vomi sur le lit ? Je réfléchirai mieux à cela le ventre plein.
Je descends prendre un bol de ragout qui remplira mon ventre, le temps que l’âtre réchauffe mon âme. Le trouble est profond, la puissance dont j’ai pu contempler le reflet est terrifiante d’immensité.

Comment ne pas être prêt à tout sacrifier pour la maîtriser, ne serait-ce qu’un instant ?

Il me faut comprendre ce monde et les autres, trop de choses se mêlent, se dévorent et s’interpénètrent, pour agir en totale inconscience. Je n’ai pas de place dans ce monde, mais je saurai en ouvrir le chemin de sang à la force du marteau. Je dois devenir plus puissant ! Qui, sur frêle esquif, se vanterait de savoir dompter l’océan ? Plus puissant et plus savant.



Une rencontre avec Ma’al permettra une discussion autour des événements du bateau.
Ces propos sont recueillis par ailleurs dans ce livre, Gøthrun.

En quittant l’auberge, nous faisons le plein de ragout et d’hydromel. Pour l’instant, l’argent n’est pas un problème, Ma’al et les autres ont de quoi subvenir aux premières nécessités, mais il n’en sera pas toujours ainsi et je n’aime pas être redevable. Ils prennent ça avec philosophie, nous faisons route vers le Sud et bientôt cette monnaie n’aura plus de valeur.

A peine sortis de l’auberge, une troupe de mercenaires nous abordent et nous questionnent. L’après-midi a été agitée en ville, un homme est mort, dépouillé et il ne fait pas bon d'être un étranger ces jours-là. Ils veulent fouiller nos sacs, mon marteau rêve de fouiller leurs entrailles. Je n’ai pas de sac, mais Ma’al et Nayhem se plient mal gré à l’injonction. Ils ont peut-être raisons, le nord ne se déchire que trop, ces morts seraient inutiles.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Aa_mar10

Le groupe de maraudeurs que nous sommes commence à se former, il nous faut apprendre à combattre en groupe, nous partons donc à l’armurerie nous équiper en fonction. Kalek et moi nous équipons d’un bouclier, nous serons en première ligne (Soixante pièces d’argent pour un bouclier, Kalek récupère celui de Daenien). Ma’al sera derrière moi, sa précision au lancer de haches sera un atout de taille. Nayhem combattra derrière Kalek, sa hache longue ayant assez de portée pour frapper au-delà du bouclier. Daenien sera indépendant, son bras muté le rendant difficile à intégrer dans une formation.

Les réserves que nous avons pris ne seront pas suffisantes pour un long périple, nous retournons à l’auberge acheter sacs et vivres, mais en chemin, nous croisons un élu de Sfeingøt. Sa description glisse au travers de mon esprit mais reste un frisson qui parcourt ma colonne. Une ambiance de mort pèse sur la place et tout le monde semble s’être barricadé derrière ses volets. Un jour, je serai comme eux et l’effroi saisira quiconque croisera mon regard. Les dieux portent leurs regards mauvais sur cette ville et même pour leurs serviteurs, il n’est pas sain de rester ici sans nécessité. Nous décidons de quitter la ville.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. 197-7110

Il ne nous faut pas longtemps pour que les rats et le durchii nous rejoignent sur la route. Ma’al veut partir au Sud ; d’après mes souvenirs, il serait plus utile de choisir le Sud-Est pour éviter une autre mer à traverser ; pour l’instant, la route me donne raison.
J’ai été négligeant avec le durchii. Sa présence à nos côtés est un péril comme jamais je n’en ai connu, mais c’est la volonté de Sfeingøt et les événements du bateau montrent que j’ai agit prématurément. Je ne regrette rien, j’ai su sauter sur une occasion qui ne se représentera probablement pas ; j’en ai appris beaucoup sur cet ennemi et sur mes amis et j’ai montré quelles forces et quelles déterminations sont les miennes. Le lien entre lui et Kalec, bien que je n’en ai pas encore déterminé la nature exacte, assure que nous n’avons rien à craindre de lui pour le moment, au contraire il pourrait être une source de connaissances rare pour les hommes du Nord. Peu importe ce qu’est Elian, il a besoin de nous pour s’y rendre et accomplir son devoir. J’avertis les autres que je compte rendre son arc à Tsaï, il nous sera plus utile avec, et s’il veut nous tuer, il en aura milles autres occasions.

Quand Tsaï nous rejoint, je lui rapporte ses armes. Il semble qu’il n’y ait pas que pour moi que l’après-midi a été pleine de surprises. L’attitude de Tsaï a changé, il semble qu’il ait compris que je lui suis presque indispensable. Je ne rapporterai pas en détails les mots échangés mais, contre ma confiance et ses armes, il m’offre des connaissances en matière de forge durchii et une hache ensanglantée. Je sais maintenant ce que la troupe, à la sortie de l’auberge, cherchait dans nos sacs. Je nettoie la hache, et la fixe dans mon dos. Ma’al pourra s’en servir s’il est à court de projectiles.

Nous poursuivons notre route vers le sud, le durchii en éclaireur, est invisible. Les rats continuent sont dans la forêt. Nous autres maraudeurs, nous nous entraînons au combat, connaître l’autre - sa façon de se déplacer, de combattre - est nécessaire pour que nous soyons efficaces.

Le trajet est ponctué d’une étrange rencontre. Un homme attend à un croisement. Élu de Kernot parmi les hommes, bête de guerre à 4 bras juché sur son trône de crânes, il nous regarde passer. Encore les dieux… Il est magnifique, monstrueux, le défier serait courir à une mort certaine mais quelle envie ! Ma dernière rencontre avec les Dieux m’a laissé quelque-peu pensif, il me faut plus de temps pour décrypter leur message. Je me confronterai à cet homme une autre fois, nul doute que nos routes se recroiseront à nouveau.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Kherad11

Visiblement, les autres ne sont pas à l’aise, ils traversent le carrefour le regard vide. Cette foret n’est pas sure, l’a-t-elle jamais été ? Partons mes frères, reprenons la route et courons au devant de notre mort le regard joyeux et le rire aux lèvres.
Je peux sentir ces rats grouiller mais lui, il est invisible comme s’il ne faisait qu’un avec la forêt, il faut que je me méfie de lui.



Tsaï est blessé, il a pris une flèche dans l’épaule gauche. Qui a pu toucher le durchii qui nous est invisible ? Il semble affolé, la menace nous vient de la gauche. « Maraudeurs, en défense à la droite du sentier, les arbres sont nos alliés, servez-vous en ! Nayhem, retire la flèche. Ma’al avec moi, Daenien avec Kalek ! ». Les bruits approchent, ce sont des humains.
À peine apparaissent-ils que déjà notre entraînement porte ses fruits, les haches volent, nous sommes prêts. La danse commence. Les haches fendent l’air, le croc tranche les chairs et mon marteau brise les corps. Le chaos a sa mesure, les os craquent, les chairs se déchirent. La victoire est notre, les rires explosent. Il faut que je compose une hymne à ces guerriers ! La victoire est d’un souffle, j’ai bien choisi mon frère. Mais voilà que déjà ces rats détalent. La viande est notre.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. 12600110

Nous récupérons la viande de nos ennemis mais les autres semblent troublés par ma démarche. « Nous sommes le chaos, la chair de nos chairs. Je suis ma propre nourriture ». Les rats sont loin, profitons de notre avance. « Chargez la viande, elle remplacera le gruau. Courrez mes frères, que la vie pulse dans vos pas, et que chaque enjambée vous arrache un rire, le sang est notre lot quotidien, riez d’être en vie jusqu’à rire d’être mort car rien d’autre ne récompensera les serviteurs de Sfeingøt. NOUS SOMMES INDICIBLES ! »


L’après-midi se termine, nous établissons le campement. Alors que nous nous apprêtons à fumer la viande les rats nous rejoignent, ils semblent perturbés. « Que se passe-t-il dans leurs crânes atrophiés ? Raaaahhh, trop d’ombres dans mon savoir, Selphyr que me caches-tu ? » Je ne sais mais qu’importe, je ne veux fuir, nous fumerons la viande ici. « Maraudeurs, je serai le premier veilleur, à qui la quinte suivante ? » Ils sont prêts, les tours s’enchaînent sans jalousie. « Cette troupe me chauffe le corps, je n’aurai su trouvé mieux. »

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Abfrft10

« Pour un temps, le durchii est à moi, je le rejoins dans l’arbre. Ces paroles sont des rêves formulés, il veut m’enseigner la forge mais l’espoir n’est pas aussi grand que la méfiance, qu’attend-t-il en retour ?
Pour eux, la forge est un art qui se joue dans le temps et non dans la force. J’ai du mal à le croire, une rune vaut-elle tant d’instants ?
Le cuir et l’huile seraient-ils de plus précieux alliés que le sang et les cuirasses…
Raaaahhh maudits soient ces durchii et cent fois maudits soient ces Dieux qui nous cachent tout ! Je vous montrerai ce qu’un simple maraudeur peut faire !
Et ce gros rat qui vient nous espionner, mon marteau lui fera montre de ma considération ». Le métal brise l’arbre et la détermination de l'obèse qui s'en va, la discussion peut suivre son cours.
« Pourquoi ce durchii a-t-il fuit le rat ? Même le plus méprisable des enfants de Sfeingøt ne se laisserait pas importuner par cette immondice ! Nous finissons d’échanger, il me faut du repos ».

« Le cri du gros me réveille. Il se sert à nouveau de sa magie et la pierre qui recouvrait leur antre fond en poussière. Je dois me méfier de lui. Les rats sont nerveux, un autre clan serait maître de ces terres et qui plus est, les hommes que nous avons affrontés auraient été de leurs serviteurs. Quels hommes s’aviliraient à de telles bassesses ? Nous sommes en terres du Nord, comment ces créatures pourraient avoir pied ici ? Maudits soient les Dieux de m’avoir fait si sot ! »

Et notre course se poursuit, j'abhorre la fuite ! J’ai été si sot de fumer la viande mais on ne m’y reprendra plus. La force de Sfeingøt réside dans le nombre, seul je ne serai qu’un fou à me mesurer à ces engeances, il me faut des Hommes, plus d’Hommes !
Et voilà que le durchii revient vers nous. Une troupe des siens s’avancerait sur la route que nous longeons, mais qui trahirait ainsi les siens ? Ce sont des corsaires, des durchii venus mener les nôtres en esclavage, ils auraient avec eux un Sang-Froid, une créature que même le durchii semble craindre. Une créature qui, selon ses dires, vaudrait cinquante de nos chevaux, munie de serres et de crocs, elle n’obéirait qu’à un durchii.
Une vingtaines de maraudeurs seraient prisonniers et parmi eux, un élu. Je ne peux le croire. Ces Hommes qui se sont laissés prendre, ils ne méritent que la mort et pourtant je ne peux les laisser seuls à leur sort.
Si un jour, ils ont été serviteurs de Sfeingøt, ils méritent de mourir par notre main et non celles de ces créature dégénérées, car bien que très puissants, ces durchii, ainsi soumis à la volonté de quelques prophétesses démentes, sont devenues les marionnettes de marionnettes, billots de bois ne demandant qu’à être fendues encore et encore sous les coups de butoir d’un chaos inaliénable ! Je les hais tous !
« Mes amis, laisserons-nous nos frères pieds et poings liés sous le joug de quelques corsaires avides de plaies béantes ? »
Étonnamment, le plus réceptif à mes paroles semble être Kalek. Courage ou envie d’échapper aux mains d’un destin qui semble se rire de lui à travers une mort certaine ? je ne saurai le dire, mais sa foi m’est utile et je m’en sers.
« Maraudeurs, laisserons nous nos frère ainsi captifs ou lèverons-nous nos armes pour ceux qui, autrefois, partagèrent avec nous une même pulsion de vie ? J’attends d’un revers de marteau celui qui osera me dire que notre chemin est celui qui évite l’affrontement ».
Seuls les rats et le durchii semblent hésiter.
Une seule pensée m'habite : Mes hommes, bien qu’ils n’en aient pas encore conscience, sont faits pour mourir. Mourir avec le rire aux lèves quand on leur arrachera le cœur encore palpitant de leur poitrine. Mourir en riant, tel est le destin des serviteurs de Sfeingøt. Mourir de la fierté de servir Sfeingøt. Allons libérer nos frères ! Et nous nous élançons.

Mais le gros rat nous prend de vitesse et lance sur nous la maleflamme.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Malefl10

Kalek est à ma gauche, je me jette sur lui pour le protéger. J’entends Ma’al se jeter à droite. Daenien et Nayhem sont trop lents, nous sommes tout les quatre pris dans les feux du destin.
La corde claque et la flèche de Tsaï se plante de le crâne du gros, ses larves fuient et se terrent.
Les Dieux rient et jettent les dés de nos destins brisés ! La dernière fois que l’un d’entre nous a été touché par la maleflamme, il a vu son bras changé en lame du chaos.
Kalek et moi en sortons visiblement indemnes. Ma’al est brûlé au troisième degré, sa peau, en plaques, se détache.
Nayem est entièrement pris dans les flammes.
Daenien se transforme en un monticule de chaire et d’organes sensoriels, son cri est incompréhensible. Moi seul peut comprendre ce qu’il vit. Et lorsqu'il il fuit, je laisse aux Dieux de Sfeingøt le soin de le guider.


Dernière édition par Le mechant le Mar 12 Mar - 14:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyDim 15 Avr - 22:41

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Risen_11
J’ouvre les yeux, c’est bien ma chambre mais j’ai encore oublié mon nom… Ca m’arrive de plus en plus souvent en ce moment. Ou peut-être est-ce l’inverse. Qu’importe, mes armes sont là, délices de fer et de bois crachant mort et flammes. Le reste de mon matériel est là aussi, il ne me reste plus qu’à retrouver mon nom. Les missives qui jonchent mon bureau doivent bien contenir un indice...
Cravd, Seigneur Inquisiteur de l’Empire, comment oublier un tel titre. Je m’approche de la fenêtre, les volets entrouverts me laissent jeter un œil à Kislev, ma bien-aimée Kislev. J’aime les premières lueurs de l’aube, la ville encore endormie est à l’image de ses habitants, inconsciente des dangers qui l’entourent. Ici, il ne se passe pas une semaine sans que nous ayons à étouffer les rumeurs d’une attaque skaven. Ces rats rongent les racines de la ville et ce maudit prophète gris qui ne cesse de m’échapper, à croire qu’il lit dans mes pensées. Sans parler des sectes du nord. Leur dieu maudit, Tzeench, fait des ravages dans les rangs des ouvriers comme ceux des dignitaires. J’extirperai le mal de ceux qu’il ronge et apporterai ma touche de lumière à notre empire. La défaite d’Arcaon n’était qu’une ouverture, ils reviendront plus nombreux, ce n’est qu’une question de temps…

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Discov10

On frappe à la porte, c’est un héraut qui me porte une missive de Diov Nas Teivsh. Il mande mon aide pour une affaire de corruption à Praag. L’affaire à l’air capitale, mes affaires ici attendront. Je descends faire apprêter mes affaires. C’est mon serviteur qui s’en occupe, je sais qu’il est rongé par une mutation mais il m’est fidèle. Une fois mes deux chevaux prêts, il m’apporte mon amulette. Elle me préviendra si j’approche du mal. Je pars ainsi pour trois jour de cheval, avec trois fusil, deux pistolets dont un six coups, ma rapière et mes couteaux de lancé.
Mon premier jour de cheval m’amène jusqu’à un village où je passe la nuit dans la maison du maire. Au moment de repartir, une vieille à la sortie du village attire mon attention. Sa présence déclenche mon amulette. Je jette un œil dans sa maison mais ne m’y attarde pas, mes affaires sont plus urgentes. Au moment de partir, cette vieille folle essaye de me planter une lame dans le dos. Je la maitrise sans difficulté, elle finit par m’avouer avoir pactisé avec le dieu corbeau. Je laisse son corps sans vie avec pour instruction au maire de la bruler et de garder un œil sur son petit-fils. Le mal est partout.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Feulon10


Mon second jour de cheval m’amène au ruines encore fumantes de Tvar. Les traces laissées pourraient laisser croire aux néophytes à une attaque de maraudeurs mais aussi stupides soient-ils, ils ne laisseraient pas leurs armes dans les ruines de leurs saccages. Une inspection approfondie laisse apparaître des traces de Skavens. Ces maudits rats sont vraiment partout, ils paieront pour cet affront. Je dors entre deux maisons et repart à l’aube.
Lors de mon troisième jour de cheval, je croise le passeur lors d’une traversée de rivière. Il me trouve plus taciturne qu’à l’accoutumée. Qu’importe, j’ai besoin de traversée et ma mission est urgente. J’arrive enfin à Praag. Je vais rapidement chez Diov Nas Tievsh, qui m’explique la situation et la raison de son appel. La bureaucratie a envahie la ville et les décisions mettent tellement de temps à se prendre que nos ennemis n’ont plus de souci à se faire. Seule la corruption de l’élite peut expliquer une telle lenteur. Je me renseigne donc sur les memebres de cette soit disant élite. Le comte Goëten est entouré de trois conseillés :
- Di achta, hissard de Kielslev ;
- Vin Tsenblen, un riche commerçant dont le comportement a changé ces derniers mois
- Wallac, un fin stratège.
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MessageSujet: Re: Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyDim 15 Avr - 22:42

Diov Nas Tievsh me propose de rester chez lui, mais je préfère décliner son invitation et ne pas le mêler plus avant dans mon enquête. Je m’en vais passer la nuit dans une auberge où j’ai mes habitudes. Après un diner rapide, je monte dans ma chambre pour me coucher. Il n’y a pas de bougies mais la fatigue m’éreinte et je m’allonge après une trop rapide inspection de la pièce.

Etendu dans le noir, un bruit attire mon attention. Il fait trop noir dans la pièce pour entrevoir quoique ce soit. Un souffle régulier se fait entendre près de la porte, je saisi mes armes et me lève le plus discrètement possible. Le plancher grince, je comprends vite que je ne pourrais pas atteindre laporte sans être à la portée d’une lame malveillante. Je prends donc l’initiative et lance une de mes dagues en direction de l’inconnu. Le cri de douleur montre que j’ai fait mouche. Je m’élance vers l’ombre mais une douleur à l’épaule m’arrête net. Tombant à la renverse, je tire deux balles vers l’ombre qui fonce vers mois. Un corps s'étale sur moi. Je le repousse et vais ouvrir la porte pour éclairer la pièce. C’est le corps d’une femme qui est étendue.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Superm10

L’aubergiste, alerté par le bruit, entre dans la pièce avec des chandelles. Il reconnait la femme, c’est Nwella, catin de l’aristocratie locale. Je fouille avec l’aubergiste les autres chambres inoccupées de l’auberge, elles sont toutes vides. Soit cette catin a deviné quelle chambre j’allais occuper, soit l’aubergiste est de mèche. Je pense pour cette seconde hypothèse bien qu’il semble sincèrement étonné. Je m’occuperai de lui plus tard, pour l’instant, il peut me renseigner et surtout, défouler mes nerfs. Il me donne l’adresse de Nwella.
Je m’en vais prévenir Diov Nas Tievsh, je ne le pense pas impliqué, il n’aurait eu aucune raison de faire appel à moi. Nwella est une catin connue, elle fréquente les soirées mondaines de la ville, ça sent le culte de Slaanesh à plein nez.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. You_re10

Je me rends chez Nwella. Après avoir enfoncé la porte, une vieille concierge et un ferronnier m’accueillent, pas vraiment à bras ouverts. Le ferronnier m’apprend qu’il est le voisin de palier de Nwella. Il n’est pas que ça, la mort de Nwella le touche mais il me semble de bonne fois. Il m’en apprend plus sur les fréquentations de la catin. Vin Tsenblen est un de ses clients réguliers tout comme Wallac bien que plus occasionnellement. Dans les appartements de la catin, je trouve un livre interdit, je le connais bien. Elle a pactisé avec les ombres, je charge deux gardes de bruler son corps sur la place publique.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Bucher10

Après avoir chargé Von Nas TieVsh de me mettre en relation avec le comte, je finis la nuit chez lui. Une réunion avec l’aristocratie a lieu le lendemain matin. Je suis de la partie. En rencontrant le compte, je découvre qu’il est un des comtes électeurs. A sa ceinture, un croc runique, une des seules armes forgées par les nains et capables de trancher l’acier. Il n’y en a qu’une douzaine dans le monde. Il est surtout le meurtrier de Wulf Drac, le « loup-dragon » des armées d’Archaon, voici un homme comme rarement il n’en fut, un modèle de majesté.

Wulf Drac
Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Wulf_d10

Lors de cette réunion, sont présents ses trois conseillés, mon amulette chauffe, symbole du mal présent sans que je savoir capable de savoir qui en est responsable. La réunion prote entre autre sur l’attaque de Tvar et sur la réponse que nous devons y apportait. Di Atcha pense que les maraudeurs en sont les auteurs, Wallac sait que ce sont les rats. J’apporte ma contribution au vote pour une représailles sur les rats, je leurs proposerai dans un deuxième temps d’attaquer le prophète gris. A peine la réunion finie, nous apprenons qu’un incendie s’est déclaré en ville. Nous fonçons sur les lieux, il s’agit de l’immeuble où vivait Nwella. Les soldats nous apprennent qu’une enfant du chaos et à l’intérieur, je me propose d’expier le mal pour qu’il puisse rentrer.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Shoggo10

Après avoir enfoncé la porte, je monte au premier étage, où le ferronnier et la catin vivaient. La porte du ferronnier est fermée de l’intérieur, je l’enfonce pour voir s’il est toujours là mais ne trouve que son cadavre, dans un sale état. Je me dirige donc vers les appartements de Nwella. La bête que j’y trouve fait plusieurs mètres de long. Ce ne peut être la même bête que celle qui a attaqué le ferronnier. J’arrive à sortir de la maison après avoir vider les chargeurs sur la bête. Je préviens le comte que la bête fait plusieurs mètres de haut. Il fait mander les canons.
Mon souvenirs s’achèvent sur dans le crachat de feux et de fumées qui effondrent la bâtisse.
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Le mechant

Le mechant


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MessageSujet: L'assaut sur la colline.   Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. EmptyDim 27 Mai - 12:56

La fumée envahit les rues, je guette entre chaque toux grasse le moindre son anormal, un démon de cendre est redoutable dans la fumée. Il n'en est rien, pas de cris de souffrance humaine, les sceaux d'eau continuent d'asperger les battisses alentours, et la machine naine servant à projeter l'eau fait son office admirablement.


Cependant une chaleur lointaine embrase mon pendentif elfique, quelque chose grouille non loin de la grande Praag. J’approche du comte, et lui fait part du mal proche. Il me donne rendez-vous une demie heure plus tard aux portes de la ville, juste le temps de souffler et de m'armer.


Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. 300px-10

Les portes sont ouvertes, le comte est présent, il parle avec Vitsenblène : l'aristocrate qui pensait que l'attaque de Tvar n'était que l’œuvre des aliénés du nord. Cet homme semble très influent, pourtant il demande au comte d’envoyer un minimum de troupe, et surtout pas les précieux canons, il craint un piège et un assaut plus vaste, ou quelque chose d'autre fomenté par la malignité du nord qui serait fin prête à nous affaiblir profondément. Le comte lui tient tête et refuse formellement ses propositions, Vitsenblène finit par abdiquer en laissant présager qu'il sent mal cette expédition.

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L'armée finit son rassemblement, voilà 50 épéistes, et 20 joueurs d'épées ; cent piquiers sont à l'arrière des troupes et semblent vouloir prendre des distance avec les flagellants qui, bien qu'aussi nombreux que les piquiers, gesticulent et crient tellement qu'ils semblent être le triple. La cavalerie est assez loin, à gauche, des cavaliers légers, une cinquantaine, autant que les arquebusiers stationnés à côté. Une armée qui semble faire l'affaire puisque les maraudeurs repérés à la longue vue seraient un peu moins nombreux, avec les cannons en appuis ; les pertes seront faibles.


Un prêtre guerrier vient avec nous, il guidera les fanatiques vers une mort certaine et libérera ainsi l'empire de cette bande de fous. Je vois alors Diov Nas Tievsh s'imposer et dire au comte qu'il commandera les épéistes, cette idée ne réjouit pas le comte qui trouve que c'est un risque bien grand pour une si petite bataille, mais le noble vétéran est inflexible et finit très vite par avoir raison du comte. Le comte prononce un discours guerrier et engageant, il me donne les pleins pouvoirs sur l'armée.

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L'armée est en route, quelque chose semble énerver le prêtre guerrier et Diov Nas Tievsh, ils restent pourtant muets. Les troupes repérées sont sur la colline de Shaghot, elle fut surnommée ainsi depuis l'assaut d'Archaon sur Praag, l'effroyable Shaghot était resté ici, symbole implacable de l'anéantissement total de la ville devant une puissance démentielle. La colline est parfaitement au nord de la ville, même les cannons nains ne tirent pas aussi loin. D'ailleurs les cannons promis on du retard. L'armée devra les attendre, les cavaliers restent à mi-chemin entre la ville et l'armée, de manière à porter secours à l'un comme à l'autre en cas d'urgence.

L'armée est stationnée et notre cavalerie vient à notre rencontre, nous portant un message qui assombrit encore les deux autres commandants, un canon s'est renversé sur le pont-levis, un moyeu a cédé et l'engin s'est effondré, empêchant les autres de passer. Ils ne nous faudra compter que sur nous même. Et mon pendentif me rappelle à l'ordre, une sorcellerie est à l’œuvre depuis trop longtemps là haut, il nous faut frapper maintenant !

Nous optons pour une armée plutôt symétrique, basée sur une tactique polyvalente mais sans force de frappe très puissante puisque nous divisons nos piquiers pour que chaque flancs puissent être défendus, les arquebusiers au centre, et protégés par toute l'armée. Épéistes à gauche et et flagellants à droite.



Le premier assaut est un assaut rapide, une charge frontale de la cavalerie sur les troupes ennemies alors qu'elles ne sont pas encore prêtes. L'assaut n'est ni un succès, ni une erreur, les archers ne nous ont pas ratés et les lanceurs de haches ont semé la mort parmi les cavaliers. Mais nous avons enfoncé leur rang et la charge à fait sont office, beaucoup de blessés de leur côté et autant de morts. Une rage me prend, je saurais dire pourquoi mais c'est un officier qui me crie de faire demi tour, c'était pourtant évident, une fois la charge désamorcée, nous étions voués à nous faire submerger. On sonne alors la retraite et la moitié d'entre nous en ressort vivant. Nous avons laissé du temps à l'infanterie qui a gravit la moitié de la colline, bientôt elle pourra faire feu.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. Empire10

La longue vu me permet de voir un étendard étrange, il me semble être Durchii, leur chef pourrait-il être un elfe sombre renégat ? La deuxième mauvaise surprise est un chevaucher de démon, un lieutenant montant un terrible Juggernaut, le démon perle du sang et semble prêt à massacrer nos rangs, la cavalerie du nord est aussi fournie que la notre, mais ils ont l'avantage du terrain, la victoire devra être arrachée. Le prêtre guerrier reste serein, il dit avec assurance qu'il broiera la bête, j'espère qu'il dit vrais.

L'assaut s'engage enfin, le pertes sont terrifiantes et rapide des deux côté, ce qui nous sauve du désastre est d'avoir protéger les arquebusiers alors que les hordes du chaos n'ont qu'un seul objectif, éliminer nos tireurs. Le démon et son cavalier massacrent nos piquiers alors que les pointes viennent glisser sur la monture infernale, heureusement les piques s'enfoncent en nombre sur la cavalerie ennemie. Les flagellants, heureux d'enfin pouvoir mourir, se jettent à corps perdus sur l'ennemi, et en effet, le fils de Sigmar broie le crane de la bête d'acier. Le combat fait rage, certains de nos hommes fuient ; il faudra les abattre, pourtant ils se sont bien battus, mais il faut donner l'exemple. Diov Nas Tievsh est un excellent combattant, je vois massacrer les troupes ennemis, mais son age le pousse à partir en retraite au plus vite, complètement épuisé.

Margoth - L'épopée connue des Dieux seuls. 27702_10

C'est à ce moment là, alors que je souhaitais contourner le combat et fondre sur ce que je trouverai en haut de la colline, que deux choses réformèrent mon jugement : un, nos troupes avaient un besoin absolu de notre renfort ; deux, la sorcellerie en haut me semblait avoir cesser. Je décidais donc de fondre sur les troupes ennemis et parsemer les dernières formations fortes.

La charge est extrêmement violente, et nous écrasons les derniers blocs, mais nos troupes sont quasiment anéanties, tout c'est passé si vite ! Une lance s’enfonce dans l'épaule de mon cheval qui s'effondre et me désarçonne, je vide alors mes chargeurs sur le chef de l'armée qui fonce droit sur moi. Je prend le temps de viser, de très fines failles de son armure s'ouvrent l'espace d'un instant dans sa course et se referment aussitôt. Je réussis à lui perforer l'épaule d'une balle bien placée, le sang gicle, l'artère doit être touchée ; il en mourra certainement, mais pas maintenant. Il se jette sur moi et porte un coup d'estoc avec un vitesse à peine soupçonnable. Je me jette en arrière, alors que j'ai à peine repris mon équilibre, il est déjà là et la prochaine estoc viendra s’enfoncer dans mon cœur. J’exécute un dernier saut à la hâte pour éviter la mort, mais il est si rapide que je n'arrive qu'à me jeter au sol le plus loin possible derrière moi ; lui, avance. Je vois sa lame s'approcher de moi et je comprend alors que j'ai joué toutes mes cartes, je suis condamné.

Alors je tente de dégager mon épée dans une ultime tentative - histoire de ne pas mourir contemplatif, mais en combattant - j’entends un bruit de métal, un choc puissant, acier contre acier ; je lève les yeux et vois le durchii tomber sur moi telle une armure vide, j'entends une voix faible mais dure me dire "Voila ce qui se serait passé si nous n'étions pas aux courant". Son souffle est lourd profond, il s’arrête à sa deuxième expiration et n'atteindra jamais la troisième, me laissant bloqué et épuisé, son sa dépouille armurée.
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