Le mechant
Messages : 241 Date d'inscription : 21/11/2010 Age : 37
| Sujet: Humilitocratie. - Essai d'une philosophie individuelle et politique. Dim 18 Mar - 20:29 | |
| Humilitocratie.
Humilité, non comme bas, mais comme proche du sol ; me semble le mot le plus propice à l'équilibre politique. Il nous faut voir ce mot non comme une résignation à la terre, mais comme une résolution à la terre ; ce qui est loin du sol est aussi loin des hommes, loin de la vie et haut perché dans l'idéal et la religion. S'il y a bien un mot qui me semble politiquement athée, c'est ce mot : humilité.
L'athéisme est un refus des Dieux, quels-qu'ils soient, un refus d'une toute puissance qui guide nos vies. Un refus du culte d'une puissance supérieur, une conviction que la vie se passe dans le quotidien, dans la beauté d'une vie terrestre, attachée dans cette infinité d'instants que l'on vit. Il n'est pas seulement question de laïcité, mais d’insurrection contre une surpuissance extérieure qui guiderait nos vies. Il n'y a qu'un pas à faire pour comprendre que l'athéisme est l'ennemi de l'impérialisme, du libéralisme et de tant d'autres formes de pouvoir qui veut dicter nos vies « d'en haut ». Il n'y a aucune raison de renier Dieu si nous acceptons la bourse, la spéculation, la propagande, la publicité, la hiérarchisation des races ou des métiers par une bureaucratie lointaine.
Hier le noir était inférieur au blanc, aujourd'hui, le maçon est inférieur à l’ingénieur, et l'ingénieur au financier. Au nom de quoi ? D'un suprême raison « d'en haut ». S'il peut exister un système politique qui ne devient pas bêtement un asservissement politique d'un mouvement par un autre, c'est par l'humilité qu'il doit passer. Que le pouvoir reste au sol, que rien ne s'élève du sol, aujourd'hui l’élévation se fait par le culte du statut, de la structure, de sa toute puissance.
Retourner au communard, retourner à la loi qui se façonne selon les besoins changeants du peuple. Et ce, sans que jamais le peuple ne se laisse le plein pouvoir, car il est son propre ennemi, comme tout pouvoir politique trop puissant. Toute puissance politique qui domine est vouée à se corrompre, il en va de même pour les relations d'amitiés, tout pouvoir qui ne rencontre aucune résistance est un pouvoir gâché, destructeur et auto-destructeur. L'humilité est cet art de donner toute la force possible à son environnement, à lui rendre grâce et à mépriser tout ce qui cherche à prévaloir sur la vie quotidienne. Ce retour sur terre dont parlent tout autant les épicuriens que les cyniques en passant par les nietzschéens. Le pouvoir est l'affaire de l'individu et non des toutes-puissances idéalisées ; le pouvoir et une joie et un fardeau qu'il s'agit de bien savoir porter, lui trouver adversaire à sa taille sans triompher d'adversaires imaginaires.
C'est l'impiété absolue qui est le gage de notre pouvoir, car toute génuflexion devant un pouvoir plus haut que soit est un don de son propre pouvoir pour le culte d'un idéal. Proche du sol, ainsi est l'homme qui veut être le maître de son destin. | |
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Diwana
Messages : 47 Date d'inscription : 17/05/2011
| Sujet: Re: Humilitocratie. - Essai d'une philosophie individuelle et politique. Mar 10 Avr - 19:53 | |
| C'est vrai que nous sommes arrivé a créer une société ou l'esclave ,je sais même plus qui est son maitre, ou l’esclave ne sait même plus qu'il est esclave et ou en plus l'esclave fantasme qu'il est le maitre, un maitre qui n'est même pas enviable... j'ai l'impression qu'on a finalement mis en place un système ou il n'y a plus que des esclaves, et ou les maitre sont fantasme et fantoche... si on ne sais même plus ce qui est important, , si on ne sais même plus ce qu'est la joie, ou l'oisiveté, je ne sais même plus si il y a quelque part un "gagnant", un maitre qui savoure une victoire odieuse... | |
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