L'essor des songes
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 ZimseïuK le délié.

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Le mechant

Le mechant


Messages : 241
Date d'inscription : 21/11/2010
Age : 37

ZimseïuK le délié. Empty
MessageSujet: ZimseïuK le délié.   ZimseïuK le délié. EmptyMar 3 Sep - 18:38

ZimseïuK, comme d’habitude, ne répondait pas ! Il vibrait bien portant, je le sentais dans le coin, mais il devait encore avoir besoin de déliaison. C’était un des nôtres qui avait connu les voyages dans le lointain, là où on ne ressent plus le moindre contact avec les siens, il était partit longtemps, depuis il supportait mal d’être sans cesse au contact des siens. C’est sans doutes pour ça que je l’aimais bien, il m’était étranger, me dérangeait tout le temps, il regardait la flore inconnue, la faune, il s’y intéressait réellement, comme si ça avait de l’importance. Je lui avais proposé de faire des recherches scientifiques mais il avait rejeté l’idée dans un éclat de rire qui, de ne plus vouloir s’arrêter, finit par me vexer un peu ; pus j’ai ris moi aussi, qu’est-ce que je pouvais en avoir à faire de la science ? Quoi qu’il en soit il était délié, il devait s’imaginer isolé, comme ces pauvres plantes, ces animaux, incapables de communiquer ensembles, ou seulement par le langage ! Pas de stockage de données, pas de monde ou chacun est relié à tous les siens, la vie devait être terrible. ZimseïuK pense qu’être délié nous fait nous inventer une personnalité bien plus complexe, comme si on se sculptait. On se prend à se parler à soi-même et au final on finit comme le sage devenu étranger JortLav. Le plus délié de tous, lui qui a témoigné « Dans le multiple nous-nous baignons, car le multiple se baigne dans le multiple. Il faut à chacun être multiple pour plonger dans le multiple. » On n’a pas été nombreux à comprendre cette phrase, si tant est qu’on l’aie comprise, c’est la seule archive qu’il a laissé dans la Banque Centrale après son retour, aujourd’hui je ne sais même pas s’il est en vie. En tout cas ZimseïuK pense comme lui, il pense que chaque être vivant est multiple, et qu’on pourrait le connecter. Le problème c’est qu’on deviendrait certainement en partie cet être, j’ai du mal à m’imaginer arbre, ou mammifère, même en partie. Ah ! Il répond…
- Salut !
- Salut.
- Oui ?
- Tu viens ?
- Pourquoi ?
- Faire un tour découvrir un peu les lieux.
- C’est ce que je faisais.
- Ouais, mais pourquoi on n’irait pas un peu plus loin, de l’autre côté de l’océan par exemple.
- Ok.
Nous étions partit, on n’allait pas trop vite pour ne pas détruire tout ce qui bouge, les organismes ne supportent pas l’absence de gravité de nos champs de voyage, alors on met quelques frottements, pas beaucoup, juste assez pour ne pas tout tuer. Très peu d’entre nous acceptaient de mettre quelques frottements et d’aller un peu moins vite, on estimait avoir détruit 70/100 de la vie au dessus du sol, et 3/100 de la vie dans le sol. Mais les gens venaient juste pour enregistrer dans la Banque Centrale cette nouvelle planète, histoire d’en faire profiter à tout le monde et passer à une nouvelle planète. De toute façon, lorsqu’on enregistre, la planète est vierge, et une fois que c’est dans la Banque Centrale, ça ne change rien que la planète soit en vrac. On y avait déjà fait des raz de marée énormes, des volcans, on avait balayé toute une partie avec un vent qui déchirait la terre. On avait creusé très profond, mais cette petite planète n’avait rien d’intéressant à l’intérieur. ZimseïuK et moi, on préférait regarder ce monde à la loupe, et le plus intéressant, c’était de voir comment vivaient les espèces, les arbres mettaient un temps fous à grimper, puis ils s’arrêtaient et lentement mourraient, d’autres animaux courraient tout le temps. ZimseïuK s’y intéressait bien plus que moi, il faut dire qu’en se déliant, la Banque Centrale et le Flux Passant ne venaient plus concourir avec notre petite expérience du moment, moi j’avais toujours la tête dans le réseau…
Je m’arrêtais brusquement, ZimseïuK le sentis, il était lié.
- Quoi ?
- J’ai un animal juste devant mon champ.
- Et alors ? évite-le…
- Merde ZimseïuK ! t’es lié ou pas ? Regarde !
- Excuse… Oh bordel !
- Tu vas finir comme eux si tu ne te sers plus du Lien !
- Mais il est vivant !
- C’est pour ça que je me suis arrêté, les autres sont morts.
- Putain ! Mais ils sont vraiment trop cons ! On découvre une planète, ils la foutent dans la Banque Centrale et il ne reste plus rien une fois qu’ils ont tout enregistré ! Ils ne pourraient pas voyager correctement ? Ils perdent quoi à se borner à faire le tour de cette planète en plus d’une heure ?
- J’arrête mon champ.
- Pff, pareil.
ZimseïuK semblait vraiment énervé, nous retombions au sol, c’était un terrier. Il devait y avoir un sacré pacqué de ces bestioles là dedans avant qu’un des nôtres n’aie tout cassé. C’était pas des énormes créatures, elles faisaient la moitié de notre poids, mais elles se regroupaient et se concentraient dans d’énormes nids qu’elles construisaient lentement. ZimseïuK disait que c’était les grosses bêtes lourdes les plus nombreuses de la planète et qu’elles semblaient dominer les autres.
- C’est répugnant ! Elle souffre là. J’acquiesçais, je ne voyais pas trop où il voulait en venir. Il reprit : T’imagines si des être plus puissants que nous nous exterminaient simplement parce qu’ils voudraient gagner du temps ?
Je restais silencieux, à vrais dire, j‘avais du mal à imaginer. Ni même à comprendre pourquoi ça l’énervait autant, la Banque Locale disait qu’il restait une bonne centaine de millions de ces bestioles là.
- Il en reste plein.
- Et alors ?
- Alors… ce n’est pas grave, non ?
- La seule chose que vous n’avez pas dans cette foutue Banque Centrale, c’est la mort et la souffrance, vous ne gardez que ce que vous voulez, mais même nous, un jour on va mourir.
- Ouais, enfin bon… dans combien de temps ?
- Qu’importe ! Tu veux mourir ?
- Non ! C’est quoi cette question ?
- Et elle, elle veut mourir ? C’est une femelle en plus ?
- Je suppose que non… mais tu crois qu’elle pense ? qu’elle sent la douleur ?
- Ils écrivent et ils ont même un tout début de liaison…
- Tu déconnes ?
- Ce sont par des machines qu’ils se lient, ils doivent écrire ce qu’ils pensent pour que les autres le sache, apparemment leur lien ne marche que sur leur planète, pas au-delà. Mais ils ont de la musique primitive, ils l’écoutent, enfin, avec leurs oreilles je veux dire ; c’est différent, mais ils réagissent très fortement à la musique, ils ont aussi des petites boites dans lesquels ils peuvent voir des choses qui ont existé ailleurs, à travers leur yeux.
- Pourquoi ils utilisent les sens ? c’est complètement con…
- Parce qu’ils n’ont que ça, mais cette femelle souffre.
- Tu veux faire quoi ?
- Je vais l’achever.
- Ca t’amuse ?
- Non, je fais ça pour qu’elle arrête de souffrir.
- Je ne comprends pas.
- Délie-toi.
- Tu déconnes ?
- Allez, délie-toi !
Fallait vraiment que ce soit un ami pour que j’accepte… Et voila, j’étais complètement perdu, au beau milieu d’une planète inconnu, j’avais froid et je ne savais pas du tout quoi faire, sur quoi me rattraper, j’étais même obligé de parler pour communiquer ! Je m’abaissais à faire vibrer mes cordes vocales, ça faisait longtemps que je ne les avais pas usées.
- Tu fais chier ! Et après ?
- Regarde.
- Oui, elle gigote, je vois bien !
- Fixe là, regarde là et tait-toi.
Je soupirais en guise de protestation, j’avais la tête qui tournait. J’obéissais, je voyais bien que j’étais censé découvrir quelque chose. La pauvre bête avait du sang, rouge, un peu partout. Elle avait un endosquelette et une peau toute pâle, molle. Elle avait quatre membres, deux moteurs et deux pour attraper des objets. Ils se recouvraient la peau de tissus fragiles qu’ils adaptaient à leur forme pour épouser assez bien leur corps, c’était un truc répandu pour ceux qui ont un endosquelette. Sur son crane, elle avait pas mal de poils, c’était là qu’elle était vraiment amochée, elle avait toute une partie poilue arrachée, la mâchoire de travers, cassée ; un œil était sorti de son orbite. Je ne savais pas trop quoi dire, mais j’avais besoin de parler, je me sentais affreusement seul et voulais me relier.
- C’est dégueullasse !
- Tu vois, quand tu étais lié tu ne voyais rien.
- Au contraire, j’en voyais des milliards de ces bestioles.
- C’est ce que je dis, tu ne la voyais pas, elle. Ce n’est pas une bestiole.
Je ne répondais pas. Qu’est-ce qu’il voulait bien dire au juste ? Que cette bête pouvait être des nôtres ? Qu’elle était déjà un peu liée ? Qu’elle…
- Tu penses que c’est nous, avant ?
Il éclata de rire… C’était vexant !
- Et on aurait chopé une carapace et une Liaison comment ?
Quitte à passer pour un con, autant y aller franco.
- Avec les machines dont tu parles !
Il était reparti dans une crise de fou rire, il était vraiment dément et n’utilisait même pas la Banque Centrale pour rire. Il ne modifiait pas non-plus ses hormones, je ne comprenais pas comment il faisait.
- Ca va, c’est bon ! Alors pourquoi tu en fais tout un plat ?
- Mais il n’y a pas que nous qui comptons, ils ont peut-être trouvé une manière différente de se lier. Et même si ils ne se liaient pas, tu vois bien qu’elle souffre… Je vais l’achever.
- Pourquoi ?
- Parce que je n’aime pas laisser souffrir les bestioles !
- Mais si on s’occupe de ça on ne peut plus vivre alors ! Tu imagines ? Sur des milliards de planète ils y a plein de bêtes qui souffrent !
Cette fois-ci, c’est lui qui ne répondit plus. Il s’approcha de la bête qui bougeait sans vraiment faire quoi que se soit, elle remuait sans bruit, je ne savais pas trop pourquoi elle faisait ça mais ça me donnait mal au cœur, comme si je m’imaginais réduit à faire des petits mouvements de rien-du-tout en guise d’ultime protestation devant la mort… ZimseïuK leva une des ses pattes et l’abattu très fort sur la tête de la pauvre bestiole qui ne bougea plus. Il semblait énervé d’avoir fait ça, je ne comprenais plus rien.
- Pourquoi tu fais ça alors que ça t’énerves, tu ne t’amuses pas là !
- Faut penser à soi ou à l’autre…
- Tu oses dire ça alors que tu te délies tout le temps ? Tu penses aux autres lorsque tu vies sans donner ta vie à la Banque Centrale ? C’est toi qui me fais des leçons d’altruisme ?
- Et la Banque Centrale, elle pense à tout ce qui lui est extérieur ?
- Evidement ! Elle englobe tout !
- Non, ce n’est pas la même chose, ce que tu vis dans la Banque Centrale n’existe pas vraiment, c’est juste qu’elle nous le fait vivre.
- C’est quoi la différence ?
- C’est que la bestiole ne souffre pas dans la Banque Centrale.
- Pourtant elle gigote bien aussi.
- Oui, mais elle ne vit pas par elle-même, elle vit dans la Banque Centrale, par la Banque Centrale.
- Comme nous.
- Presque comme vous... nous.
- Mais si on meurt, on souffrira bien.
- Oui, et ce ne sera pas enregistré dans la Banque Centrale…
Merde ! Il avait raison, on n’enregistrait aucune souffrance parce que c’était extrêmement déstabilisant pour les nôtres. Si on enregistrait une souffrance, autant les enregistrer toutes, se serait alors un enfer ! Toutes les souffrances des nôtres, sans cesse vécues, encore et encore ! On ne gardait que la vrais existence, c’est-à dire, l’agréable. Les non-liés, eux, vivaient souvent des choses désagréables, comme cette bestiole, là.
- Mais pourquoi tu veux aller voir les déliés ? C’est horrible leur vie…
- Soi tu penses à toi, soi tu pense à eux.
Deuxième fois qu’il me répondait ça… Nous, les liés, avons choisit il y a trois éternités, d’abandonner notre égoïsme pour nous connecter tous ensembles aux vibrations cosmiques, ce qui deviendra bien plus tard la Banque Centrale et les Banques Locales, et nous avons fait langage de ces vibrations en créant le Flux passant… On ne cesse de penser aux autres, on ne fait même que ça. Soit ZimseïuK était à moitié fou, et il allait falloir le relier de force, soit il voulait me montrer autre chose que, vraiment, je ne comprenais pas. En plus je n’en pouvais plus d’être délié, j’avais l’impression affreuse que ce que je vivais là était la totalité de mon existence, c’était misérable et pourtant ça semblait important, j’avais l’impression d’être un fanatique. Comme si ce qu’on faisait était notre vie !
- Si tu penses… aux… aux autres, aux déliés. Alors tu ne penses plus du tout aux nôtres.
- Aux diables les nôtres ! Tu n’arrives pas à voir que je viens de tuer quelqu’un là ?
Je m’emportais moi aussi de le voir dans cette crise de démence. Il aurait pu m’épargner son mal-être ! Au moins, quand on est lié, on a la délicatesse de supprimer tout ce qui est négatif.
- Si, je vois bien que tu as écrasé la bestiole. Tu utilises le terme « quelqu’un » pour te moquer ?
- C’est quoi si ce n’est pas quelqu’un ?
- Un délié…
- Et alors ? Comme toi et moi là.
- Rien à voir !
J’avais parlé trop vite, il triomphait, le salaud, de me voir nier l’évidence comme un enfant de trois ans… J’étais complètement perdu, j’allais me relier, mais il insistait pour que je l’accompagne. Il souleva la bestiole et utilisa ses crochets pour se déplacer, il se déplaçait super vite ! Je n’avais pas l’habitude de faire ça, à quoi bon ne pas prendre de champs ? Un instant plus tard, il trouva une autre bête qui le fuyait, il s’élança à sa poursuite. J’étais plutôt content, je venais de comprendre qu’il utilisait ses crochets pour retrouvé son passé de chasseur, et oui, avant le Lien, on était chasseur ! Je m’élançais dans la course. Les bestioles étaient toutes pataudes, elles n’arrivaient pas à se déplacer rapidement, et elles n’avaient pas de crochets, du coup, elles glissaient et trébuchaient tout le temps… en plus elles n’avaient que deux pattes. Lorsque ZimseïuK la chopa avec son crochet, la bête gigotait dans tous les sens, mais le crochet maintenait son bras vers le haut. Mon ami se tourna vers moi et me dit :
- Regarde et écoute, tu vas voir ce qu’on perd avec le lien.
Il regarda la bête et lança de drôle de sons. Un peu comme ceux de la bestiole, je riais parce qu’il tentait de l’imiter. Et la bestiole marchait à son petit jeu ! ZimseïuK piaillait, la bête répondait, il piaillait, la bête répondait ! Au bout d’un moment l’animal fut détaché et il ne fuyait plus. Il semblait suffire de les imiter pour les amadouer ceux-là, ZimseïuK lui donna la femelle qu’il avait achevée, la bestiole la prit dans ses bras, sans crochets. Mon ami se tourna vers moi et me dit.
- Je lui ai dis que j’avais trouvé une de ses congénères sur la route.
- Et alors ?... Attend ! Tu parles leur… ils ont une langue ?
- Oui, je te l’ai dis, elle est super simple et il y a très peu de sons.
- Vous vous parliez ?
- Oui.
- Et… il t’a dit quoi ?
- Qu’il ne connaissait pas la femelle mais qu’il me remerciait.
- Il te remercie ? il sait ce que ça veut dire ?
- Oui.
- Remercier ? Vraiment ?
- Oui.
- Il te remercie pourquoi ?
- De respecter son espèce.
Je regardais la bestiole, elle me semblait bien différente. Je croyais voir de la crainte dans ses deux tout petits yeux, mais je voyais bien que j’inventais presque tout et que je n’arrivais pas à la comprendre. ZimseïuK me dit :
- Connecte-toi à la Banque que je viens de créer.
- T’es fou ! Je ne suis même pas lié, d’ailleurs je vais y retourner moi !
- Non ! S’il te plait…
Je soupirais encore une fois, mais là, je commençais vraiment à me sentir mal, se délier est vraiment une expérience horrible. On ne voyage plus a travers 1000 mondes à la fois, on ne parle à personne, on ne peut pas choisir nos émotions, bon… je me connectais à sa toute petit Banque, c’était un langage très simple.
- Je vais l’enterrer. Mais comprenez bien que je ne peu pas tous les enterrer, vous avez rasé ma ville.
- Pourquoi tu veux l’enterrer ? ZimseïuK posa la question que je voulais poser à la bestiole, c’était quoi cette histoire encore ? ils enterrent les gens eux… je venais juste de me lier à leur langue et déjà la bête racontait n’importe quoi… ça promettait.
- On enterre les nôtres pour qu’ils aillent au Paradis, même si je pense que les bons iront au paradis même s’ils pourrissent sur le sol. Et puis c’est horrible de voir les nôtres pourrir devant nos yeux, et puis il y avait les maladies…
Je n’en pouvais plus ! Deuxième fois qu’il utilisait le terme « les nôtres », il se prenait pour qui ?
- Tu vas te calmer bestiole ! J’enterre chacun des tiens sans problèmes si ça peu soulager ton misérable esprit, mais t’arrêtes de dire « les nôtres » à tout bout de champs, mais tu te prends pour qui ?
C’est ZimseïuK qui me répondit.
- Ce ne sont pas les mêmes « nôtres », ils s’imaginent eux aussi différents des autres bestioles, il croient que faire souffrir les membres de leur espèce est bien pire que de tuer d’autres bêtes, qu’ils jugent inférieures. Ils n’ont pas le droit de se tuer entre eux et pourtant ils mangent plein de bêtes pour se nourrir. Je restais bouche-bée. Je n’arrivais plus à penser, plus rien, jusqu’à ce que ZimseïuK me dise : Tu as entendu ce qu’il a dit, il a parlé d’aller quelque part quand on est mort.
- Il a dit ça ?
ZimseïuK s’adressa à la bête.
- Toi ! Tu as bien dit que certains iraient quelque part si on les enterre ?
- Oui.
- Explique.
- Les bons iront au Paradis.
- Les meilleurs ?
- Oui
Il fallait que je prenne la parole, au moins pour combler le vide intérieur en moi, et puis je ne comprenais rien au charabia de la bête, mais s’ils avaient trouvé un truc pour vivre après la mort, alors il y avait vraiment quelque chose d’ultra-important à donner à la Banque Centrale.
- Mais les meilleurs ne sont pas mort, c’est toi le meilleur, t’as évité notre champs de voyage.
- Je ne comprends pas.
La banque de mon ami était nulle, on ne se comprenait déjà plus, mais j’insistais.
- Tu as évité l’accident, tu es donc meilleur que tout les autres qui sont morts !
- Cela n’a rien à voir, les meilleurs ne sont pas ceux qui sont les plus puissants, mais les plus bons.
- C’est la même chose…
- Non, les bons sont ceux qui ont fait le bien.
Je me retournais vers ZimseïuK :
- Ca t’amuse de parler avec des bêtes qui ne sont capable que de raisonnement circulaires ? Ce truc me contredit pour me dire que les bons sont ceux qui ont fait le bien… il est complètement idiot ton machin !
- Non, il essaie de nous expliquer un truc qu’on n’a pas, ça fait cinq saisons que j’essaie de comprendre.
- Tu leur parle depuis cinq saisons ?
- Oui.
- Mais t’es givré !
- Ils me parlent tous du Paradis, imagine juste ! Ils vivent éternellement après leur vie.
- Il faut le dire à la Banque Centrale.
- On verra ça plus tard.
La bête nous écoutait, elle semblait moins craintive, elle se mit à parler de sa grosse voit brutale, c’était énervant de l’écouter.
- Vous n’avez pas de Dieu ?
- Dieu ? C’est quoi ?
ZimseïuK me fit signe de chercher dans la Banque, je trouvais immédiatement : être omniprésent, omnipotent, omniscient ect…. Du coup je lui répondais en me demandant ce que je faisais à discuter avec une bestiole.
- Si, on a la Banque Centrale et le Flux Passant.
- Et ils ne vous donnent pas la vie après la mort ?
- Non.
- Alors vous ne devez pas être aimé de Dieu, ce qui est normal vu comme vous tuez ses fils.
- C’est qui ses fils ?
- Nous.
- S’il est si fort pourquoi il a fait des enfants aussi nuls que vous ?
- Vous ne pouvez pas comprendre.
- Et puis quoi encore ! Fait attention ou… je cherchais dans la banque centrale l’expression adaptée dans la langue autochtone. Ou je t’arrache la langue !
- Dieu n’aime pas les tortionnaires, qu’il ait pitié de votre âme.
- Pourquoi pitié ?
- Car vous irez en enfer si vous faites le mal.
Je cherchais la définition du mal, c’était à peu près tout et n’importe quoi, autrement dit le mal, c’était de vivre.
- L’enfer, c’est sous votre terre ?
- Oui.
- C’est aussi bien que le paradis du coup, puisque qu’on est lié à la Banque Centrale au centre, tant qu’on est lié, la vie est splendide.
- Dieu vous punira.
- Impossible, la Banque Centre est bienveillante envers nous, et le Flux passant n’a pas vraiment d’esprit, c’est à nous de farfouiller, il ne peut donc pas nous punir.
- Je parle du seul Dieu, Le Seul Grand Dieu.
Je fouillais dans la banque de ZimseïuK, il n’y avait pas grand-chose sur « Le Seul Grand Dieu », une valeur trouble qui semblait plus importante que la Banque Centrale. Car « Le Seul Grand Dieu » nous fait vivre une vie encore meilleur que celle qu’on vit avant la mort. Je regardais mon ami d’un air septique.
- C’est pas un peu foireux ton histoire ? Plus important que la Banque Centrale et donnant une vie après la mort… la mort c’est justement l’absence de tout…
C’est la bestiole qui me répondit.
- Non, la mort est le passage vers la vie éternelle, si on a été bon.
- Tu n’arrives pas à expliquer ce que veut dire « être bon », comment peut-on te comprendre si tu fais des tautologies à longueur de journée ?
- « Bon », c’est lorsqu’on fait le bien autour de soit, qu’on aide les gens.
- Qu’on participe à la Banque Centrale donc ?
- Je ne comprends pas.
- Il m’énerve à ne rien comprendre, je me relie ! Dis-je à ZimseïuK énervé « des scientifiques iront voir ce qu’est le paradis et Dieu, et peut-être qu’on aura cette vie éternelle comme il dit. »
- Non ! Ecoute !
- Tu m’emmerdes !
Je me reliais. Ah ! Quelle sensation de bonheur ! Mon corps retrouvait les joies frénétiques des millions de mondes, des kyrielles d’esprits, d’expériences, d’existences partagées. Les hormones venaient enrober mon esprit dans une jouissance et une impression de planer, j’avais envie d’aller dans l’espace ! J’activais mon champs de voyage et m’envolais, j’ai à peine eu le temps d’entendre mon ami me dire.
- Putain ! mais tu l’a tué !
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ZimseïuK le délié.
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